Des vins et des racines

Avec la création du Verre à Talon, nous avons eu la chance de faire de belles rencontres. Nous avons le plaisir de vous présenter l’une d’entre elles, Mme Lama Aleid-Germanier.

Après avoir animé notre soirée « Vins et saveurs du Liban », nous la retrouverons pour un cours de dégustation le 30 octobre prochain.

D’origine syrienne, Lama est arrivée en Suisse en 1996 dans le but de suivre son rêve et de réaliser des études en œnologie. Elle obtient son diplôme d’ingénieur HES en œnologie‐viticulture en 1999 et exerce dans le domaine de la recherche, avant de rejoindre l’Ecole du vin comme chargée de cours. En tant que spécialiste de la viticulture orientale, elle se réjouit de vous faire découvrir les meilleurs crus de ce bassin historique qu’elle affectionne particulièrement.

Comment est née la passion du vin ?
Je me souviens très bien d’une émission de télévision que j’avais eu la chance de découvrir en Syrie. A l’époque j’avais quinze ans et le sujet m’avais immédiatement passionné. Il s’agissait d’un documentaire de la BBC sur l’institut anglais Master of Wine. Dans mon enfance nous buvions du vin uniquement pour la fête de Noël, trouver du vin de qualité était impensable. Avec cette émission j’ai compris qu’il existait sur cette planète de très grands vins. J’ai tout de suite été conquise par l’idée qu’il était possible d’apprendre à réaliser un grand vin. Durant mes études de chimie à l’université de Damas je commençais à vinifier du vin à la maison. Ce dernier était déjà bien meilleur que le vin de table des marchés damascènes… Chaque fois que je buvais mon vin il y avait un moment de détente, de contemplation, et de réflexion philosophique. Il me renvoyait à la fois à la spiritualité et à l’art de vivre.

Quel est votre vin préféré ?
Il est difficile pour pour moi de répondre à cette question en vous donnant qu’un seul nom de vin ! Tout simplement, j’aime les bons vins et ils sont légion. Le vin aimé dégage un style qui reflète son terroir. On y ressent forcement les influences d’une belle matière première. Durant son élevage il a reçu beaucoup de temps afin qu’il puisse exprimer sa vérité profonde, celle qui saura nous faire vibrer. J’ai quand même une petite préférence pour les vins rouges du sud, gorgés de soleil.

Qu’est-ce qui vous plait dans l’enseignement du vin ?
Par définition le monde du vin est une source idéale d’échange et de partage entre personnes de tous horizons. Je constate, depuis mes premiers pas dans l’enseignement du vin, que mes participants reflètent très souvent merveilleusement bien la diversité humaine. Je trouve très enrichissant pour moi d’être confrontée à des gens qui découvrent pour la première fois le moyen de « démystifier » un vin.